Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

13.1.14

2009 FÉV/MAR - Les médias en question

chap. 20



 L. M. Glackens - The Yellow Press (W. R. Hearst en bouffon distribuant des histoires à sensation)



Février


02 – En 2003, la police du Boulder County (Colorado), épuisée par une enquête criblée d'interdits provenant du District Attorney, avait "rendu" au département de ce dernier l'affaire JonBenét Ramsey, datant de Noël 1996 et toujours non résolue. Aujourd'hui l'affaire est de retour dans les mains policières.

03 – Le centre de vacances de Center Parcs (Longleat Forest, sud-ouest de l'Angleterre) se dote de dispositifs high tech afin de minimiser les chances que s'y produise ce qui est arrivé à Madeleine MC.


09 – Le Media Standards Trust, une association sans fins lucratives (Charity) dont l'objectif est de veiller au respect des valeurs  dans l'intérêt du public, rapporte que la qualité du contenu des médias s'est perdue au profit du maintien des ventes (selon l'agence internationale YouGov, 75 % des Britanniques déclarent que les journaux publient fréquemment des histoires qu'ils savent fausses). Le MST préconise surtout une réforme urgente de la PCC (Press Complaints Commission) qui examine moins de 1% des plaintes reçues, soit 1 sur 250 et qui, n'accomplissant plus sa tâche d'auto-régulation, accroît un risque d'intervention gouvernementale risquant de limiter la liberté de la presse et d'encourager le public à faire valoir ses droits auprès des tribunaux.




10 – Une petite fille de 5 ans Haleigh Cummings, disparaît de la chambre où elle dormait, en Floride. 7 ans plus tard, on ne l'a toujours pas retrouvée.
 

11 Gerald MC (blog) fait savoir qu'il est allé à Lisbonne le mois dernier pour rencontrer l'ambassadeur du Royaume-Uni et son avocat portugais. Bien que les MC n'aient pas fait usage de leur droit de s'opposer au classement de l'affaire, GMC justifie étonnamment la visite par le besoin d'explorer tous les moyens de travailler avec les autorités pour perfectionner la recherche de Madeleine. 



13 – Le Leicestershire Constabulory (LC) déclare avoir, entre mai 2007 et juillet 2008, investi plus de 548 mille livres dans la recherche de Madeleine. Le Home Office a remboursé quelque 525 mille, mais les motifs des dépenses demeurent secrets afin de préserver des techniques opérationnelles, d'enquête et policières.



– Le journaliste Jon Clements reçoit la réponse du LC à sa requête, faite à l'abri de la FOI (Freedom of Information), sur les opérations effectuées pour le compte de la PJ : Le LC ne peut ni confirmer ni infirmer qu'il détient l'information qui vous intéresse eu égard à quatre exceptions prévue par la loi, dont la sécurité nationale.  
Quelle sécurité nationale au juste ? La crédibilité d'autorités qui ont confondu leur croyance avec la réalité ? De valeureux hidalgos combattant des géants déguisés en moulins à vent ? 

15 – La chaîne TV SIC diffuse Maddie e Joana : caminhos cruzados, qui s'intéresse à un personnage, un avocat, qui s'est prêté à toutes sortes de manipulations, sans doute ingénuement mais avec une crédulité sans pareille. Ses agissements eurent des effets désastreux pour Gonçalo Amaral et peut-être pour lui-même, bien que Marcos Aragão Correia comptât aveuglément sur sa bonne étoile ou plutôt sur le don de médium qu'il disait posséder à qui voulait bien l'entendre.  Il vint de Madère, mu par une vision de ce qui était arrivé à Madeleine MC, dans un accès d'enthousiasme altruiste. 
Les journalistes Pedro Coelho et Rita Jordão, qui signent ce documentaire, se demandent pourquoi l'agence M3, engagée fin août 2007 (donc avant le départ de Gonçalo Amaral) et chargée de retrouver MMC, s'est intéressée à GA au point de mettre à ses trousses un avocat portugais manipulable. Quel bénéfice possible pour l'enquête ? Qui a eu l'idée de discréditer l'enquête de la police portugaise via l'affaire Joana Cipriano et qui a payé ?
Traduction en français ici.
Lire aussi l'article du Público sur les deux affaires que Método3 tenta de dissoudre l'une dans l'autre afin de donner du crédit à l'une et de discréditer GA.


18Le journaliste Jon Clements fait savoir dans "son" journal, le Daily Mirror (l'article n'est plus en ligne) comment le LC a réagi à une série de questions qu'il a posées, le 21 juillet 2008, sur les interventions de surveillance et d'enquête pour le compte de la PJ dans le cadre du Regulation of Investigatory Powers Act 2000*.  Le 4 août 2008, le LC avait commencé par se dérober (d'autres agences devaient être consultées), mais dans sa réponse du 13 février, il se déclara exempté (dans l'affaire MC) des Freedom of Information Laws (lois sur la liberté de l'information fondant l'accès du public aux données concernant le travail du gouvernement et des institutions en général, et de la police en particulier), en raison de la sécurité nationale et des organes de sécurité : MI5 (branche domestique des services de renseignement), MI6 (branche internationale) et autres agences comme la SOCA (Serious Organised Crime Agency, "agence du crime organisé majeur").
 
La conclusion vaut son pesant de tortuosité et mériterait de figurer dans les annales de la liberté de l'information : Notre décision est que le LC doit adopter la position de ne confirmer ni infirmer qu'il détient des informations pertinentes et que cette réponse, qui ne confirme ni n'infirme la détention d'une information, ne doit pas être prise comme preuve que l'information que vous avez requise existe ou n'existe pas.

Cette position plus alambiquée qu'à son tour pourrait devoir être interprétée dans le cadre des relations entre les forces de police et le CEOP (Child Exploitation and Online Protection) où sont en jeu de délicates opérations contre des réseaux pédophiles. 

Tous les échanges ici.

*Le RIPA, peu débattu à la Chambre des Communes et selon ses critiques alimenté par les spectres du terrorisme, du crime informatique et de la pédophilie, régule les pouvoirs des institutions publiques chargées de surveiller, d'enquêter ou d'effectuer des écoutes électroniques. Bien que son objectif soir d'assurer la paix et la santé publiques, et de protéger l'économie du Royaume-Uni, certains critiques considèrent qu'il menace la vie privée. Par ailleurs des autorités locales ont été accusées d'abuser des pouvoirs conférés par le RIPA pour des enjeux mineurs. 



Mars
 


03 – Second refus de divulgation de contenu sensible (correspondance post-disparition entre John Buck, ambassadeur du Royaume-Uni au Portugal, et la PJ), sollicitée à l'abri du Freedom of Information Act, afin de ne pas offenser les autorités portugaises, entraver la recherche de Madeleine et nuire aux relations internationales. L'anonyme requérant, qui avait essuyé un refus en décembre 2007, avait fait appel au nom de l'intérêt public. La décision a la référence FS50188322. Lire ici.



05 – La très experte ex-porte-parole des MC (du 20 juin au 15 septembre 2007) et directrice de Pineapple Consultants, Justine McGuinness, poursuit en diffamation le Mirror Group Newspapers dont l'hebdomadaire The People (octobre 2007) avait publié en une La femme qui a coûté au Madeleine's Fund 51 mille livres. Selon le tabloïd, JMG aurait été contrainte à partir à la suite de notes de frais exagérées, motif toutefois que les MC auraient accepté de garder secret. 

06 – Lors d'une communication à l'Oxford Union Society, le spin doctor Mitchell fait savoir que le milliardaire Brian Kennedy, qui avait déclaré être prêt à utiliser l'intégralité de sa fortune personnelle, estimée à plus de 500 millions d'euros, pour financer enquêteurs privés et campagnes, a fermé le robinet à  finances en raison de certains revers de fortune. 



10 – Gerald MC, invité par quelques parlementaires à témoigner devant la commission de la culture, des médias et du sport à la Chambre des Communes, s'y rend flanqué de deux figures essentielles : 
- son spin-doctor Clarence Mitchell, élément crucial auprès des médias influents, les MSM (Main Stream Media) anglo-saxons, ceux qui sont le plus largement distribués et consommés. Les MSM reflètent les courants de pensée, d'influence ou d'intérêt qui prévalent. Les groupes de presse ont favorisé ce phénomène, concurrencé par l'avènement d'Internet et de perspectives de substitution. 
- son éminence grise Adam Tudor (cabinet Carter-Ruck), avocat spécialisé en diffamation, qui assura que le message des MC n'était pas seulement le plus écouté mais aussi le seul.
La crédulité de base, l'ignorance des détails et surtout l'agitation des esprits que traduisent les questions des représentants reflètent parfaitement l'attitude des représentés.
Dans sa communication Gerald MC, après avoir évoqué sa "surprise" face à l'affluence de journalistes, alertés par famille et proches au cours de la nuit précédente, expose d'emblée et succinctement les raisons de sa collaboration avec les médias. 1) Son instinct naturel l'a poussé à faire appel au public pour obtenir des renseignements. 2) Convaincus que leur fille était trouvable, ils ont observé chez les journalistes un réel désir d'obtenir des renseignements menant à Madeleine. 3)  Ils ne peuvent refuser qu'on leur prête main forte, en marge de l'institution compétente, la PJ.  Assez vite toutefois ils se sont aperçu que le contenu des nouvelles était hautement spéculatif et que cela n'était pas bon pour eux. Ils ont par conséquent cessé de lire la presse. 
Ce que Gerald tient par dessus tout à justifier, ce sont les campagnes, entreprises consistant fondamentalement à exporter virtuellement Madeleine à l'échelle planétaire, celle-ci pouvant très bien avoir été rapidement emmenée hors du Portugal, eu égard à la proximité de la frontière espagnole. Dès lors les chances qu'une enquête locale la retrouva étaient très minces. Il fallait donc s'écarter de PDL, une sorte de cul-de-sac de bout du monde. Au diable Interpol etc.  Qui mènerait les enquêtes internationales ? Les citoyens du monde entier, dûment informés par les campagnes des MC et incités à se faire détectives en herbe. 
Enfin, Gerald MC se déclare surpris que le rédacteur en chef de The Daily and Sunday Express, Peter Hill, fasse encore partie du comité de la PCC (Press Complaints Commission) alors que son journal a attaqué la famille MC.



Fort heureusement les MC ne sont ni seuls ni vulnérables compte tenu de la formidable batterie de conseillers légaux et médiatiques entretemps réunie.
Comment auraient-ils, sans les médias, suscité des milliers de faux signalements qui menacèrent de faire exploser les standards de la police et plier bagages toute famille ayant une petite fille blonde de 3 ou 4 ans ? Distraction ? Les médias complaisamment propagèrent de Rome à Sydney, de Rabat à Budapest, d'Amsterdam à São Paulo, de Dublin à Ottawa le visage de la mignonne sur une photo rajeunie où se distinguait bien le colobome. Ingratitude ? Pendant des années les MC demandèrent instamment, soutenus par des moyens financiers à leur discrétion et avec un incroyable succès à en juger par les milliers de signalements produits, que tous les coins du globe soit fouillés, tout en évitant le lieu le plus évident, la scène de crime et ses parages.

La "recherche des MC" (the MC Search) et l'enquête sur la disparition de MMC sont deux entités distinctes et, sous certains aspects, opposées. La première, toute internationale qu'elle se soit voulue et que les campagnes aient été, s'apparente à une création de type show-business, ne se fonde sur aucun élément de preuve, excepté Tannerman, ne semble pas en avoir cherché et n'a produit aucun résultat tangible. Elle fit rapidement écran à la première, la vraie, méprisée et délaissée, et fut pendant quelques années seule en piste. Mais la déferlante planétaire ne dura que ce que durent les roses, le public étant échaudé par les signalements assez ridicules que publiaient de temps à autre les red tops. Il apparut peu à peu que les campagnes de sensibilisation révélaient une mégalomanie nourrie des nouvelles technologies et vouée aux voies sans issue, à l'échec probable, en se jouant aveuglément du destin de Madeleine. L'histoire dire si elles furent le détournement délibéré de l'enquête, loin des plages et des terrains vagues de PDL,vers le reste du monde où il n'y avait rien à trouver.
Quand le Yard décida d'enquêter en 2013, la police inconditionnellement et universellement admirée revint dans ce très petit bout du monde, à une centaine de mètres de l'appartement où l'enfant disparue avait été vue vivante pour la dernière fois. Tout se passait comme si les continuelles campagnes de sensibilisation qui avaient produit en vain des milliers de signalements à des milliers de kilomètres, et détourné efficacement l'attention du petit coin de terre où tout avait commencé, avaient ramené les forces de polices, après des années de distraction, là où tout s'était joué le 3 mai 2007.

Transcription de l'interview de Gerald MC dans l'émission Newsnight de Jeremy Paxman (BBC 1) sur le thème liberté d'expression vs vie prie, où le perspicace JP embarrasse GMC en lui demandant si en collaborant avec les médias quand cela l'arrangeait il n'a pas d'une certaine façon fait ce qu'il fallait pour récolter la tempête. 
JP a la réputation de ne pas faire de cadeau, il est ici exceptionnellement amène dans le ton. Pour le reste il ne fait que dire la vérité :
Vous avez collaboré avec eux quand cela vous convenait, n'est-ce pas ? Et vous annonciez une séance de photos et si oui ou non vous parleriez le jour-même, ou peut-être le lendemain ou le jour suivant.
"Nous faisons ce matin une séance de photos avec les jumeaux pour les journaux du dimanche"- 26/5/2007
Le sourire du démasqué
C'est l'idée de collaboration qui déplaît à Gerald. Il semble ne pas aimer qu'on lui rappelle sa collaboration avec les médias. Surtout après toutes les plaintes qu'il a formulées contre eux, pour ne rien dire de l'affaire Express Group. En se référant à l'avocat du diable, il suggère que Paxman, en utilisant le mot "collaborer" pour décrire son comportemen, a pris une position délibérément opposée pour alimenter le débat.  Or la publicité est inévitable, la collaboration est un choix, et ce que les MC voulaient et ont fait, c'était sans aucun doute collaborer avec les médias.
Gerald MC contrôle assez bien ce qu'il déclare dans les interviews (Kate est meilleure), mais quand il est embarrassé face à l'inattendu son corps le trahit : il touche une oreille, exécute une contorsion, déglutit, se force à sourire ou, comme ici, affiche un sourire/grimace où se lit la gêne passagère que suscite l'observation de JP. Il craint peut-être que JP en dise plus sur la collaboration des MC avec les médias (Bilton y fait allusion dans Panorama). Car les MC ne voulaient pas seulement que l'on parle d'eux dans les médias, ils cherchaient des informations aussi. Gerald ne peut botter en touche, même si la question n'était pas prévue (toutes les interviews suscitent une stratégie soigneuse pour accomplir l'effet maximum), car les MC ont en vérité collaboré avec la presse, et Gerald n'essaie pas de nier l'indéniable, mais il suggère qu'ils essayaient d'apporter des informations à l'enquête. Qu'est cela sinon interférer ? Et par tabloïds interposés de surcroît ! 
Rappelons que l'objet de l'entretien n'est pas l'implication ou non de Gerald MC dans la disparition de sa fille, mais son implication dans la Commission Leveson.
Au milieu de l'entretien avec JP, dont l'attitude à la fois posée et vive l'intimide peut-être, Gerald dit une chose et son corps une autre, comme s'il cachait quelque chose. Qu'y a-t-il d'inconfortable à dire la vérité ?



23 –  Actualisation du site officiel qui évoque une diminution de la couverture médiatique et rappelle que Elizabeth Smart, Natascha Kampusch et Jaycee Dugard ont été retrouvées (l'enlèvement, dans les deux derniers cas était avéré par des témoins, ayant eu lieu dans la rue), ce qui montre que la persévérance est essentielle. Gerald MC demande d'imaginer l'oubli alors qu'un petit enfant attend d'être trouvé, sans paraître prendre en compte ce que peut être la résilience chez un enfant de 3/4 ans.  
Un Communiqué de presse, diffusé en anglais et en portugais, annonce que dans les semaines à venir posters, affiches, panneaux géants le long des routes et sur des bus, dix mille tracts et des slogans comme aidez-moi, il est encore temps de la sauver, ne m'abandonnez pas envahiront Lagos et Luz : Nous vous exhortons à vous souvenir de Madeleine comme d'une petite fille réelle, vivante et trouvable.. Rien n'indique que quelqu'un a fait du mal à Madeleine, il est donc très vraisemblable que Madeleine soit saine et sauve. Il est vital que nous n'abandonnions absolument jamais Madeleine.


La nouvelle campagne est concentrée sur la côte algarvienne  car l'expérience montre que les réponses cruciales se trouvent dans le voisinage immédiat et qu'il y a là presque certainement quelqu'un qui détient une information vitale
 

24 –  La campagne des MC est-elle l'initiative de volontaires ?
Le reporter de la chaîne TV SIC rappelle qu'il y a presque deux ans toute la population de PDL s'était engagée dans des recherches intenses, expliquant peut-être les réticences des résidents face à cette nouvelle campagne, confiée, du point de vue graphique, à la firme luso-britannique Atelier do Sul et qui aurait coûté plus de 12 mille euros (prix locaux officiels).

Devant la commission parlementaire (House of Commons), Sir Christopher Meyer, président de la PCC (Press Complaints Commission), 

1° déclare Q368-379 avoir demandé à l'ambassade britannique à Lisbonne (le 5 mai) d'informer les MC et leurs représentants de l'entière disponibilité de la PCC. À l'objection que le message n'a pas été transmis, CM rétorque que la PCC n'intervient que si elle est sollicitée, aucune plainte n'ayant été déposée par les MC contre The Express Group.  

observe Q343 et 344 que la PCC n'est chargée ni de faire appliquer la loi ni de juger s'il y a diffamation, mais de s'assurer que les citoyens ciblés par la presse connaissent leurs droits : Les MC ont pris la décision délibérée de ne pas faire appel à nous excepté sur la question de protéger leurs enfants parce que leurs avocats les ont convaincus qu'ils avaient été diffamés et que c'était l'affaire de la justice. "Les avocats" sont le cabinet Carter-Ruck et en particulier Adam Tudor pour qui la PCC est essentiellement adaptée aux médias et manque de dents, n'exigeant ni compensations ni excuses. Selon Sir Meyer la PCC n'a pas vocation à porter plainte à l'insu des intéressés et sans leur demande expresse. Si les MC l'avaient sollicité, une enquête aurait été diligentée selon leurs instructions. La matière ne manquait pas, les médias n'ayant pas respecté le code de conduite consistant à distinguer clairement entre commentaire, conjecture et fait. Mais Sir Meyer ne se réfugie-t-il pas dans une passivité de bon aloi ? Si les médias bafouent un code de conduite auquel ils ont souscrit, ne doivent-ils pas être sévèrement rappelés à l'ordre ?

Mai 1968

Par ailleurs Sir Meyer fait savoir que plusieurs cabinets d'avocats londoniens spécialisés en médias considèrent le PCC comme leur pire ennemi, probablement parce que les services de la PCC sont gratuits et discrets.



26 – Posters arrachés des vitrines, population locale saturée par une disparition qui lui est étrangère, blessée par des propos qui semblent la mettre en cause, indignée que PDL soit désormais considéré comme dangereux et préoccupée par une publicité jugée négative. Il n'y a pas une seule personne en Algarve qui ne connaisse cette affaire et ignore qui était Madeleine MC, observe un anonyme.


31 – Selon une étude menée par le Bar Standards Board et publiée par The Guardian, seulement 3% des quelque deux mille Britanniques interrogés font confiance aux journalistes (2% pour les banquiers et 1% pour les agents immobiliers et les politiciens).

Dans les comptes de Madeleine's Fund, arrêtés ce jour, les recettes (qui incluent les dommages versés par l'Express group aux TP7 : 375.000£) ne représentent que le tiers de celles de l'année précédente. Les dépenses sont plus importantes, elles comprennent entre autres le coût de la traduction du dossier de la PJ et les honoraires d'avocat pour les 5 MC dans la procédure en référé visant à censurer le livre de Gonçalo Amaral. Les coûts de commercialisation et de campagne s'élèvent à 975.000 £ (dont 500.000 £ versées à Bell Pottinger ?). Le bilan, toujours positif, est de plus de 690.000£.  Chiffres .